Les enfants que tu portes
Et les hommes que tu touches,
Le pain que tu partages …
Tous ces gestes de toi,
Qui pourrait les compter ?
Qui donc peut les saisir ?
Tous les maux que tu dis
Et tous ceux qui se taisent,
Les chagrins qui te hantent …
Toutes ces ombres de toi,
Qui voudra les connaître ?
Qui donc peut les aimer ?
Femme ! ô Sœur de femme,
Je le vois bien
Que tu rêves d’un homme
Qui te précèderait
Le cœur léger et le pied franc,
Juste un peu en avant
Pour mieux te protéger …
Et tu vas :
Tantôt forte et tantôt fragile.
Oui, tu vas
Donner du poids à ton combat,
Au jour le jour.
C’est ça, ta vie.
C’est ça, ta voie.
Les coups de trahison
Reçus ou bien donnés
Et qui t’ont laminée …
Ces blessures que tu caches,
Qui pourra les entendre ?
A qui les révéler ?
Les hommes à qui tu parles
Et les murs qui répondent
A tes ardents secrets …
Tous ces bonheurs en toi,
Qui voudra les cueillir ?
Qui voudra te toucher ?
Femme ! ô Sœur de femme,
Je le sais bien
Que tu voudrais d’un homme
Qui t’accompagnerait :
L’esprit léger, le regard franc,
Juste un peu de côté
Pour mieux te regarder …
Et tu vas :
Tantôt forte et tantôt fragile.
Oui, tu vas
Donner du prix à ton envie,
Au jour le jour.
C’est ça, ta vie.
C’est ça, ta voie
Tes rêves, tu les tiens
Dans le chaud de ton âme
Et ta vie, tu la donnes …
Dans cet élan de foi,
L’amour que tu déploies
Reste ta délivrance !
Et tous ceux que tu touches
Par tes gestes et ta voix
Sont les êtres que toi,
Tu délivres à la vie :
Là où tu les comprends,
Toi qui les reconnais !
Femme ! ô Sœur de femme,
Oui, je crois bien
Que je le vois, cet homme
Que tu cherches si fort
Mais que tu portes au fond de toi :
Encore un peu plus près,
Juste pour mieux t’aimer …
Alors, va !
Tantôt forte et tantôt fragile.
Oh, oui, va
Donner ta voix à ton amour,
Au jour le jour !
C’est ça, ta vie ! C’est ça, ta joie !
Orâme. Marie-Hélène Dupont