ABEILLE

Dans l'infinie lenteur de toute Eternité,

Me revient un poème :

Douceur du souvenir,

Parfum d'un rêve étrange,

Lumineuse oraison

Qui me parle d'une âme

Lovée dans une paix

Qui n'est pas de l'oubli.

Et si c'était ma mère ...

Et si j'étais sa fille,

J'en serais aussi fière

Que si j'étais abeille !

Quand l'infini lointain de pure Vérité

Cogne mon coeur ému,

Me revient en poème

Un point d'amour ténu :

Ourlet fragile et fort

Qui me parle de l'âme

Lovée dans une paix

Qui n'a rien de l'oubli.

Peut-être est-elle ma mère ?

Je veux être sa fille :

Ce sera ma prière

Quand je serai abeille !

Autour de l'Infini, un point d'Eternité

Sait bien où me trouver :

Je suis le souvenir

Qui réveille mon âme !

Tu es ce rêve étrange,

Cet infini présent

Qui monte et qui me tient

Dans le chaud de ta Vie !

Tu es mon Père, ô Ciel !

Elle est ma Mère, la Terre,

Et moi, je suis si fière

D'être, enfin, votre abeille !

Je suivrai, dans ton Ciel, la course du Soleil

Qui dansera pour moi

Les notes de Ton Nom !

Et je protègerai

Dans le coeur de ma Mère,

Le miel de ton Amour

Jusqu'à ce jour, enfin,

Où Tu diras Son Nom !

Regarde-moi, mon Père !

Reconnais-moi, ma Mère !

Elle est là, votre abeille :

Mon âme se réveille,

Eblouie, prête, enfin,

Prête à vivre pour Vous !!

Orâme. Marie-Hélène Dupont